Le but de cet article est de vous présenter le matériel nécessaire à la couture, que l'on peut diviser en trois catégories :
- les indispensables
- ce dont on peut se passer mais qui est quand même rudement pratique (gain de temps, finitions plus soignées etc)
- les gadgets, sympas mais dispensables, trop nombreux pour que j'en cause dans ce résumé.
Les indispensables
À la base on n'a besoin que de très peu de choses pour se lancer dans la réalisation de costumes ou accessoires cousus. Du tissu, du fil, des ciseaux, des épingles et une aiguille suffisent. Mais je vais inclure d'office la machine à coudre dans cette liste, en partant du principe que pour travailler vite et bien on fait difficilement mieux.
Une machine à coudre (mac donc) utilise deux fils, l'un au dessus du travail et l'autre au-dessous. Celui-ci est enroulé sur ce que l'on appelle une canette qui se place ensuite dans la machine. La couture sera nettement plus réussie si on utilise le même fil au-dessus et au-dessous, l'idéal est donc d'utiliser la bobine de fil que vous avez choisie pour coudre pour "faire" votre canette. Vous pouvez voir ici une vidéo expliquant la technique d'enroulage en question.
Il est plus pratique d'avoir plusieurs canettes : en effet si vous décidez d'adapter la couleur de votre fil à chaque ouvrage ce sera plus simple que de devoir défaire à chaque fois une unique canette.
Bien choisir sa mac : en général il suffit de faire passer le mot dans sa famille pour avoir une chance d'en récupérer une auprès d'une grand-mère ou d'une tante, voire en choper une à petit prix dans une brocante. Ca peut peut être une excellente solution, les vieilles machines peuvent être très robustes, il suffit dans ce cas de lui faire subir un gros nettoyage (aspirateur + nettoyage au pinceau), et de penser à la huiler s'il s'agit d'une vieillle mac (les nouvelles n'en ont pas vraiment besoin). Dans l'idéal vous aurez récupéré le manuel de la machine expliquant quelles parties huiler, en général il faut huiler les mécanismes autour de la canette. Pensez bien ensuite à coudre sur des chutes jusqu'à ce qu'il ne reste aucune trace de gras !
Autre action à faire d'office quand on récupère une vieille mac : changer l'aiguille.
Pour vous donner une idée voici une image montrant à quel point celles-ci s'usent vite :
Une aiguille usée coud mal, bref il faut penser à en changer régulièrement.
Autre moyen de se procurer une mac à petit prix : les magasins du style Aldi, Lidll, ou même Ikéa. Les deux premiers proposent des macs tous les 6 mois environ, Ikéa vend désormais une petite machine qui a première vue n'a pas l'air mal, mais franchement je déconseille ces achats : ok 70€ environ pour une mac ça peut sembler extra, mais celles-ci sont de très mauvaise qualité : à mon avis mieux vaut économinser cet argent et s'offrir une meilleure machine plus tard.
Pour finir sachez qu'il existe 2 types de mac : les mécaniques et les électroniques. Ces dernières sont plus simples d'utilisation (on sélectionne le point et les réglages se font automatiquement) et offrent pas mal de fonctions dispensables mais appréciables (enfilage automatique pour certaines, point d'arrêt en appuyant sur un simple bouton, possibilité de coudre sans pédale, boutonnières automatiques...). Ceci dit une bonne mac mécanique est largement suffisante pour faire du bon travail. Je vous donne tout de même deux conseils qui me semblent pertinents :
- choisissez une machine avec un cadre en métal, bien stable
- si possible prenez en une avec la canette horizontale, c'est bien plus simple à manipuler
canette horizontale :
Machine mécanique :
Machine électronique :
Les aiguilles : il en existe de toutes sortes car pour bien bosser il vaut mieux choisir une aiguille adaptée à son tissu.
Les aiguilles de base sont numérotées de 70 à 100, 70 étant pour un tissu fin et 100 pour un tissu épais. On trouve aussi des aiguille spécial jean, cuir, jersey, tissu strech... Les pointes sont étudiées pour avoir la eillure pénétration dans le tissu sans abimer la fibre.
Le fil : Coton ou 100% polyester, chacun a ses avantages : le prmier est plus cassant mais predn la teinture (si vous décidez de teindre un vêtement blanc en noir il vaut mieux que le filpuisse se teindre aussi), le polyester est plus résistant. Petit truc : dans les merceries on vend en général des bobines de 200 m à un prix ridiculement élevé, genre 2€90... Perso je me fournis chez Lidl quand ils annoncent une vente "couture", là j'achète des bobines de 1000 m pour un prix bien plus raisonnable, les bobines sont moins joliment présentées mais niveau qualité ça me va parfaitement. Pour les parisiens une autre bonne adresse : la mercerie de Charonne (69 rue de Charonne) vend du fil d'un excellent rapport qualité prix, encore uen fois la présentation est basique mais c'est un bon plan. De plus la dame qui tient la boutique est toujours de bon conseil (promis, je suis juste une cliente satisfaite, je n'ai pas de parts dans cette boutique).
Pour coudre les boutons je vous conseille fortement d'utiliser un fil plus épais appelé "cordonnet".
Un découd'vite :
Ca n'a l'air de rien mais cet outil est diablement utile quand on se plante et qu'on doit défaire une ligne de couture (ça arrive forcément, à tout le monde). Bref il faut toujours en avoir un sous la main, et en changer de temps en temps car la lame s'use à force.
Les épingles :
On les utilise pour assembler les pièces avant couture, il faut les placer perpendiculairement au bord du tissu, avec le bout rond (la tête d'épingle donc) qui dépasse du bord, ce afin de pouvoir les retirer facilement quand on assemble à la machine. Dans l'idéal on ne coud pas directement après avoir épinglé : on commence par bâtir à la main, c'est à dire coudre à gros points faciles à défaire, puis on retire les épingles et on assemble définitivement à la mac. Cette technique permet de faire des essayages avant de coudre à points résistants. Pour être honnête à moins de faire quelque chose de très précis j'épingle et je couds à la mac directement, par contre il faut dans ce cas bien penser à retirer chaque épingle au fur et à mesrue, avant que celles-ci ne passent sous le pied de la mac : quand l'aiguille de la mac bute sur une épingle ça peut casser, rien de vraiment grave mais ça n'est jamais bon pour votre machine.
Dernier point qui a son important : achetez des épingles avec une tête en verre, ou à la rigueur en métal : le pastique est banni ! En effet si jamais vous voulez marquer un pli maintenu par des épingles au fer à repasser il vaut mieux que la tête ne risque pas de fondre.
Des aiguilles simples pour coudre à la main. Là aussi il en existe de plusieurs sortes, adaptées aux différents tissus.
Un mètre ruban de couturière pour prendre les mesures.
Du papier pour patron : généralement vendu en rouleau, celui-ci est très fin et donc un peu transparent, il permet donc de décalquer un patron sans souci. Pourquoi déclaquer quand on a caheté une pochette ? Et bien parce que si vous découpez votre patron tel quel, disons en taille 40, vous ne pouvez plus vous en resservir par la suite pour couper une autre taille. Mieux vaut donc passer un peu de temps pour le décalquer, et donc pouvoir garder l'original en bon état.
De bons ciseaux de couture :
Ceux-ci doivent être exclusiveent réservés à la découpe du tissu, on ne doit rien couper d'autre avec (à part le fil évidemment). Ca peut sembler idiot mais des ciseaux bien tranchants ça se respecte et ça s'entretient. Pour les aiguisser pour pas cher voici un truc tout simple : prenez une bête bouteille en verre, faites comme si vous vouliez en couper le goulot, recommencez plusieurs fois l'opération en tenant fermement la bouteille. Faites un essai sur un bout de tissu et si ça n'est pas suffisant continuez encore un peu.
Les outils pas indispensables mais presque
Le dé à coudre. Ca peut sembler peu pratique mais je conseille d'en avoir toujours un à portée de main pour les finitions à l'aiguille simple.
Un fer à repasser et une planche : perso je ne couds jamais sans, je m'en sers tout d'abord pour repasser mon tissu avant de le couper, afin d'avoir la coupe la plus nickel possible. Ensuite en cours de réalisation on s'en sert pour écraser des plis, ouvrir les coutures (j'ai prévu un autre article pour expliquer ces techniques) etc.
Craie, savon, feutre lavable ... Bref un outil permettant de dessiner sur le tissu, de faire des marques etc. On trouve des craies et feutres lavables en mercerie mais il vous suffit de prendre un savon et de l'aiguiser : ça marche parfaitement, et il n'y a pas de risque que la marque reste après lavage.
Un "mesure d'ourlet" :
C'est un bout de plastique tout bête qui doit coûter dans les 2€, mais on peut tout aussi bien le fabriquer soi-même. Le principe est simple : certains patrons de couture n'ont pas les marges de couture incluses, ce qui signifie que les pièces font pile la taille finale, et donc que pour les coudre il faut rajouter des marges au moment de couper le tissu (plus d'explications dans un prochain article). On peut simplement prendre son mètre ruban mais ça n'est pas pratique à manipuler, cet outil au contraire permet de couper en choisissant l'un des gabarits proposés.
En général on ajoute 1 ou 1.5 cm pour les marges de couture, et 3 ou 4 cm pour les ourlets.
Une roulette à patron et du papier carbone spécial couture :
Ces outils permettent de reporter facilement et proprement les patrons, je vous conseille de jeter un oeil sur cet article pour en apprendre davantage.
Un cutter rotatif et une planche de découpe :
très utiles pour couper des tissus très fluides, comme la soie par exemple. Celle-ci bouge et se soulève quand on utilise des ciseaux, couper à plat au cutter permet d'obtenir un résultat plus précis. Il faut bien penser à protéger sa table, d'où la planche de découpe.
Une surjeteuse : il s'agit d'une machine qui coud de façon particulière. Son but premier est de faire un point de surjet sur les bords des tissus afin d'éviter que ceux-ci ne s'effilochent. On peut faire quelque chose d'approchant avec une mac normale mais la surjeteuse coud avec 3 ou 4 fils et donne un résultat impeccable, le tout en partie grâce à l'entrainement différentiel qui permet de travailler aussi bien les tissus normaux que les extensibles. Elle est particulièrement utile donc pour coudre tout ce qui est jersey ou maille.
Un bord surjeté avec cette machine :
On peut aussi surjeter et assembler en même temps quand on l'utilise avec 4 fils, ce qui peut représenter un sacré gain de temps mais à l'inconvénient de faire de très petites marges de couture. En effet cette machine est dotée d'un couteau qui permet d'avoir un bord parfaitement net, mais résultat on ne peut l'utilsier que sur les bordures justement.
Avantages : des fintions superbes, même sur jerdey. Inconvénients : une machine difficile à prendre en main mine de rien (l'enfilage des 3 ou 4 fils doit absolument se faire dans les règles), et qui de plus coûte assez cher. Surtout n'achetez pas celles vendues à très bas prix sur Ebay ou encore chez Aldi/Lidl ! Ce serait jeter l'argent par les fenêtres, encore une fois mieux vaut attendre et économiser.
La recouvreuse : cousine de la surjeteuse, cette machine est essentiellement utilisée pour faire de belles finitions sur les vêtement en jersey. Contrairement à la surjeteuse elle ne possède pas de couteau, donc on peut l'utiliser pour faire les ourlets etc. Elle permet aussi de faire ce que l'on appelle un point de chaînette, point très résistant utilisé pour coudre l'entrejambe des jeans et toutes les coutures soumises à une forte tension.
Franchement pour coudre pour du gn ça n'a pas grand intérêt, donc vu le prix on s'en passe très bien, ceci dit en tant que couturière j'adore la mienne, que j'utilise beaucoup mine de rien, j'ai donc jugé intéressant d'en parler ici.
Un mannequin : on peut en acheter des réglables mais cela coûte très cher, donc je conseille cette technique pour obtenir à vil prix un mannequin sur mesure. Cela permet de faire des essayages réguliers seul et sans prise de tête.
Voila, je pense avoir fait un tour assez exhaustif de la question, toutefois je mettrai cet article à jour si je trouve des choses à ajouter.